Approche personnelle de la transidentité (2)

TRANSITION: GÉNÉRALITÉS

 

Définition de la transition: (source Larousse) nom féminin du latin transitio: Passage d'un état à un autre.

 

Pour la transidentité, il s'agit des étapes psychiques, physiques (médicales et chirurgicales éventuellement), «passing» (habillement, gestuelle,voix..) etc..;qui permettent le passage du genre imposé par le physique à la naissance vers le genre ressenti.

 

La phase la plus difficile, à mon avis, est de s'accepter, ce que j'appelle faire son «propre coming out». Vous êtes obligé de faire face à une tourmente mentale, la société vous obligeant la vie sous un genre que vous rejetez. Le seul choix possible lors de la prise de conscience de votre état se fait entre Vivre et disparaître, disparaître physiquement ou socialement.

 

Le pourcentage de tentatives de suicide chez les trans avoisine les 34% avant le coming out!

 

Quand débute cette transition?

Tout dépend de ce que nous considérons comme début: A la naissance? En effet on "nait" trans puisque notre genre est présent à la naissance et que la société nous impose une vie basée sur notre sexe physique.Aux prémices du sentiment d'erreur de mère nature? Lors de son «propre coming out»? Au début du traitement hormonal? Personnellement je dirais quand on s'accepte.

 

Et pourquoi à tel âge plutôt qu'un autre? Certains trans ont une notion de leur déséquilibre très jeunes, bien avant la puberté, d'autres à l'adolescence voire plus tard. Le seul facteur qui bloque l'acceptation (donc son propre coming out) est l'influence de l'environnement, la société qui vous impose une vision binaire des genres sexués contre laquelle la lutte est permanente.

 

Une fois cette transition entamée, et si le besoin s'en fait ressentir, le traitement hormonal peut commencer en parcours médicalisé coordonné: médecin, psychiatre, endocrinologue, orthophoniste, chirurgien.

 

Et quand finit-elle?

 

Une fois l'équilibre trouvé. Pour certains ce sera du transvestisme, pour d'autres ce sera avec le traitement hormonal uniquement et pour d'autres la chirurgie de réassignation sexuelle sera nécessaire.

 

Le plus important dans cette transition est l'idée d'équilibre, d'être soi, quel que soit l'étape atteinte.

 

 

TRANSITION SOCIÉTALE

 

 

Je l'ai dit plus haut, le moment le plus difficile est de s'accepter, de s'accepter face aux diktats de la société.

 

Cette phase réalisée, il est nécessaire, même obligatoire de trouver le soutien de sa famille, de ses amis. Sinon l'isolement peut conduire vers le pire, la société n'est pas tendre, malgré les Droits de l'Homme une infime minorité de pays protège et aide les trans à s'insérer. La France n'en fait pas partie.

 

Chaque jour un(e) trans est tué(e) dans le monde. La transphobie est une réalité, mais non une fatalité.

 

Non une fatalité, car (et mon expérience personnelle le prouve) chaque fois que la transidentité est expliquée dans sa complexité la transphobie régresse, au moins auprès des personnes à qui elle a été expliquée.

 

Mais la transphobie doit être combattue car elle tue. Elle tue directement du fait d'individus isolés, mais aussi indirectement par le comportement des États du fait d'une vie sans papiers conformes, par rejet direct et indirect, relégation dans un monde entre deux car la société n'accepte pas autre chose que la binarité.

 

Ensuite, vient le moment de «sortir du placard», moment difficile, faire face aux regards des autres dans sa différence.

 

Un élément fondamental dans une transition est la possibilité d'avoir un travail stable, une transition peut couter très cher. La société n'est pas tendre là non plus.

Combien de licenciements pour cause de transidentité, camouflés sous des raisons inavouables?

Combien de trans réduites à la prostitution pour absence de revenus et/ou de rejet par leur famille?

 

Le changement d'état civil. Voilà un sujet plus que sensible, parmi tant d'autres. Nombre de pays soit le refuse, soit le soumet à des obligations strictes: stérilisation obligatoire, traitement médical obligatoire, certificats psychiatriques obligatoires, passage devant la justice avec souvent expertises médicales approfondies correspondant à un viol de la personne, etc.....

 

C'est le cas de la France!

 

 

 

Essayez de vivre, par exemple, habillée en femme, en ayant tous les signes extérieurs d'une femme, avec une carte vitale avec votre prénom d'origine, un numéro de Sécu en «1», une carte d'identité (ou un passeport) avec votre prénom de naissance et le sexe physique de naissance non conforme...

 

Certaines frontières vous sont fermées car cela peut devenir dangereux de voyager, vous dévoilez à chaque utilisation de vos papiers (CI, chèques, cartes bancaires) vos origines....

 

Où est la protection de la vie privée? Où est la simple protection de la personne que chaque individu peut espérer de la part d'un État?

 

Cela ne vous rappelle-t-il rien? Devons-nous porter en permanence un signe distinctif accroché à nos vêtements?

 

Nous ne désirons qu'une chose: vivre comme tout le monde!

 

 

 

TRANSITION MÉDICALE

 

 

Pour certains transgenres, une transition médicale est nécessaire afin de trouver l'équilibre. Un Traitement Hormonal de Substitution (THS) sera mis en place et une fois débuté est à prendre à vie.

 

Cas des FtM:

 

Ce traitement sera à base de testostérone. Les effets de la testostérone sont variables dans le temps, et seront soumis aux mêmes règles d'hérédité que tout mâle.

En l'espace de quelques mois voire années, la voix va muer, la barbe va pousser (plus ou moins vite, plus ou moins importante), la musculature va se développer, les cheveux tomber (si l'hérédité le veut), arrêt des règles, la libido augmente........

 

Le passing peut être obtenu assez rapidement.


Cas des MtF:

 

Le THS est à base d'œstrogènes et de progestérone, éventuellement associé à des anti-testostérone.

 

L'action est beaucoup plus lente, les premiers signes (développement des seins, peau plus fine, diminution de la pilosité du corps, diminution de la musculature...) ne sont visibles qu'après 6 à 10 mois et les effets deviennent vraiment visibles qu'après 1 à 2 ans.

 

Contrairement à une idée répandue, un THS ne modifie que très peu la voix ce qui nécessite un travail de longue durée avec un ortophoniste. De même la barbe ne disparaît pas: une épilation définitive au laser, voire une épilation électrique (si la barbe est claire) est inévitable.

 

Cas des enfants prébubertaires:

 

Beaucoup de pays ne prennent pas en compte ces jeunes confrontés à leur transidentité, laissant la puberté s'installer, les modifications physiques liées à leur sexe de naissance apparaître, entrainant parfois des souffrances importantes.

Or il existe des protocoles simples, sans répercussion majeure sur leur croissance, permettant de leur assurer une transition réussie.

 

Un guide publié en 2009 (en anglais) explique les traitements possibles.

 

Bien évidemment, quel que soit le transgenre (MtF ou FtM), l'âge, un soutien avec un psychiatre peut être le bienvenu mais ne doit pas être obligatoire.

 

TRANSITION CHIRURGICALE DES FTM

 

 

Voici une phrase qui doit être ancrée dans la tête de tout transgenre (homme ou femme), tirée du site de «Chrysalide», association trans de Lyon, sur les opérations FtM, mais cela est aussi valable pour les FtM:

Avant de nous pencher sur le problème hautement savant des opérations chirurgicales, il me paraît primordial de rappeler que l’identité ne se résume pas à l’apparence des parties génitales : être un homme ne se réduit pas à la possession d’un pénis… Il ne s’agit donc pas d’aller « jusqu’au bout » comme le formule certaines personnes trans ou ‘bio’ qui considèrent que la phalloplastie est un aboutissement, l’étape finale qui fera de nous des hommes. Écouter ce genre de formules, c’est avant tout aller jusqu’au bout de la norme, c’est laisser les autres décider pour soi et se soumettre à leur représentation mentales de ce que doit être un homme, et donc de ce que l’on doit être pour être clairement identifiable pour eux. Beaucoup de gens préfèreront cultiver leur pilosité ou mettre en valeur leur sexe d’une manière ou d’une autre ; un copain m’a dit un jour qu’il préférait de toute façon porter un gode lors des rapports intimes : « les godes c’est mieux que les bites, on peut changer la couleur !» A méditer…
Si être FtM, c’est enfin s’affirmer pour devenir soi-même, la seule chose à faire c’est se demander honnêtement si l’on préfère être conforme au regard des autres ou bien être en accord avec soi-même. A partir de ce moment-là, les opérations choisies pourront être source véritable d’épanouissement.

 

Si la transition débute après la puberté, une mammectomie peut être envisagée (le but de cette opération étant d'obtenir un torse masculin), mais certains trans, bien dans leur genre, ne la font pas et portent un blinder en permanence.

 

L'État Français demandant la stérilisation une ovariectomie ou ovario-hystérectomie est quasiment inévitable pour le changement d'état civil.

La stérilisation pour raisons médicales peut, elle, être justifiée car le risque polykystique de la paroi utérine existe suite au traitement hormonal. Une surveillance médicale régulière permet, sans stérilisation préalable, de surveiller les organes génitaux internes et prendre une décision en connaissance de cause. fait-on une mammectomie d'office à toutes les femmes (femelles) pour éviter l'apparition de tumeurs cancéreuses?


La chirurgie de réassignation sexuelle (SRS) peut être effectuée selon les techniques suivantes:

 

a) La métoidioplastie:

Cette intervention qui a pour but de modifier l’apparence et la fonctionnalité des organes génitaux, comporte plusieurs aspects. Elle implique la fabrication d’un neopénis allant de 4 à 10 cm en dégageant à la base le clitoris que la prise d’hormones a rendu ‘hypertrophié’ (‘dicklit’) et en en coupant le ligament suspenseur (certains chirurgiens injectent également du collagène dans le clitoris). On peut également faire placer des implants en silicone dans les grandes lèvres et les recoudre afin de former le scrotum, et demander une intervention sur l’urètre afin de pouvoir uriner debout (l’autre solution étant de laisser l'urine s'écouler sous les testicules).
La métaoidioplastie dure de 3 à 4 heures et, contrairement à la phalloplastie, ne nécessite aucune greffe de peau ni de nerf, et comporte donc moins de risques qu’une phalloplastie . Malheureusement, cette opération n’est pas encore pratiquée en France, mais seulement aux Etats-Unis et en Serbie. Les témoignages rapportent que les sensations sexuelles d’avant l’opération sont largement conservées. Cependant, aussi réussi que soit le résultat, le pénis ne sera jamais assez rigide pour permettre une pénétration anale. Selon plusieurs témoignages, la pénétration vaginale est possible, le dicklit ayant une érection avec une rigidité suffisante (certains trans ont même une érection suffisante du dicklit sans aucune opération). De plus, on pourra toujours se faire pratiquer une phalloplastie ultérieurement. L’arrêt maladie habituellement prescrit est compris entre 2 et 3 mois et les prix pratiqués sont extrêmement variables.

 

b) La phalloplastie:

La phalloplastie est plus connue et plus pratiquée que la métaoidioplastie. Après hystérectomie et fermeture du vagin, un néopénis est formé selon deux méthodes qui ont toutes deux leurs avantages et leurs inconvénients. Afin de donner une idée des gestes pratiqués durant l’opération, on peut essayer de résumer les choses ainsi : selon une première technique, le pénis est fabriqué à partir d’un muscle et de la peau de la cuisse , du ventre ou de l'avant-bras, et est rendu érectile à l’aide d’une prothèse (ce qui laisse peu de cicatrices, mais on ne peut pas uriner par son pénis).


Une seconde technique plus sophistiquée et donc plus risquée (elle se fait généralement en plusieurs interventions) permet de former le pénis à partir d'un lambeau de peau en forme de ‘bouteille’ prélevé sur le bras. Par la suite, le lambeau est enroulé de manière à former un cylindre et est rendu sensible par le prélèvement et la greffe de nerfs et de veines (dont l’artère radiale présente dans l’avant bras). Le pénis est alors réimplanté et vascularisé. L’urètre peut être reconstruite pour permettre d’uriner debout. Des implants testiculaires en silicone peuvent être posés dans les grandes lèvres que l’on recoud de manière à former le scrotum. On peut enfin implanter une prothèse érectile sous la forme d’une tige semi-rigide ou d’un tube que l’on peut gonfler et dégonfler grâce à une petite pompe à eau située dans le bas ventre ou dans un des testicules. Le pénis pourra atteindre les 12 à 14 cm, et on fera tatouer le gland (en option) afin de donner une couleur plus foncée à sa peau car le pénis reste relativement pâle à cause de son manque d’irrigation vasculaire, à l’inverse du pénis des hommes «cis».

Les prix de telles opérations sont élevés, jusqu'à 50.000 euros.

Les résultats chirurgicaux, pour la SRS, étant catastrophiques en France, (certains trans se sont retrouvés paralysés) et bien évidemment sans aucune sensibilité (l'absence de sensibilité doit-elle être la règle?), les chirurgiens français ont de drôles d'arguments:

"A l'heure de la mondialisation des échanges et des congrès internationaux, le mythe du spécialiste étranger qui opère mieux que les chirurgiens locaux ne tient plus. tout le monde applique les mêmes principes et les mêmes techniques pour les mêmes indications. Seuls varient des détails mineurs. Les résultats sont donc exactement comparable en France et à l'étranger...."

 

Ces arguments, bien connus dans le milieu trans tant FtM que MtF (précisons que malheureusement, certaines associations, les équipes dites officielles, voir plus loin, véhiculent ce genre d'arguments et que des trans découvrent après l'opération que d'autres méthodes existent), alors que les taux de complicationssont nettement plus importnants qu'à l'étranger et que chacun(e) est en droite d'espérer avoir un résultat esthétique et fonctionnel (sensibilité comprise, à moins que ce ne soit un détail mineur...) entrainent le recours à des chirurgiens étrangers.

 

 

 

TRANSITION CHIRURGICALE DES MTF

 

Selon l'âge de transition, certaines caractéristiques masculines liées à la testostérone sont plus ou moins prononcées. Chaque individu est aussi plus ou moins avantagé par son physique initial.

Il est important de retenir que toutes ces chirurgies ne sont absolument pas obligatoires pour trouver son équilibre, but de la transition, mais peuvent se révéler nécessaires pour s'intégrer socialement. Je ne reviendrai pas sur l'obligation étatique de la stérilisation.

 

a) la pomme d'Adam:

Une première caractéristique masculine est la présence de la pomme d'Adam, excroissance qui peut être abrasée sous anesthésie locale et sédation avec une grande sécurité.

Prix: environ 1200 euros, durée environ ¾ d'heure.

 

b) Traiter la calvitie:

L'hérédité et la sensibilité des cheveux à la testostérone est variable d'une trans à une autre, entrainant une calvitie plus ou moins importante. De nombreux artifices existent: perruques, …..mais rien ne vaut ses propres cheveux.

La chirurgie de la calvitie (absolument pas spécifique des transgenres) a énormément progressé ces dernières années. La technique consistant à décoller le cuir chevelu et à l'amener vers l'avant est encore utilisée, moins chère elle permet d'obtenir un bon résultat sur des calvities du front limitées.

 

Les techniques des implants capillaires donne des résultats naturels si le chirurgien maitrise bien les techniques. Les deux techniques considérés les meilleures sont:

la FUE qui consiste au prélèvement des follicules un par un directement de la zone donneuse et à leur réimplantation directe dans la zone receveuse dans des micros fentes dans la zone chauve ou clairsemée et la FUT qui consiste au prélèvement de cheveux sains dans la région située entre les deux oreilles par excision d'une bande de cuir chevelu et prélèvement des follicules sous microscope et leur placement dans dans la zone receveuse.

Le choix des techniques (FUT et FUE) dépendra de la densité des cheveux existants, mais les résultats seront identiques.

Dans des cas de calvitie importante une technique d'implants de poils du torse et/ou de barbe existe.

Prix des implants: variable, de 1 à 3 euros par unité folliculaire selon la technique utilisée.

Durée: variable, fonction du nombre d'unité implanté.

Par exemple: compter 6 heures sous anesthésie locale et sédation pour 4.000 unités folliculaires et un cout global de 6.000 euros.

 

 

c) Chirurgie de féminisation faciale:

Il existe de nombreuses techniques de chirurgie de féminisation faciale: réduction des angles des mâchoires, modification du menton, des lèvres, du nez, des pommettes, des arcades sourcilières, du front …...

A priori, le but de la FFS n'est pas de ressembler à une poupée «Barbie», mais de se sentir bien.

Réalisées sous anesthésie générale, la durée des opérations est bien évidemment variable en fonction des chirurgies effectuées, cela peut aller jusqu'à plusieurs heures

Prix, là aussi très variables.

Par exemple une réduction des angles mandibulaires associée à une rhinoplastie et un lifting de la lèvre supérieure, durée opératoire: 4 heures, prix environ 10.000 euros.

 

d) Mammoplastie:

Une chirurgie d'augmentation mammaire peut s'avérer nécessaire, en effet le développement mammaire peut être faible malgré le traitement hormonal. Et puis les seins ont une telle symbolique dans la société …...

Prix de l'ordre de 3.000 euros

 

e) Vaginoplastie:

La vaginoplastie (ou chirurgie de réassignation sexuelle ou SRS) est une opération qui tout d'abord ne concerne que les transgenres qui ne peuvent trouver leur équilibre qu'avec elle.

La technique de base consiste à l'inversion pénienne après création d'un néo vagin entre le colon et l'appareil urinaire (urètre et prostate) associée à la réalisation des lèvres vaginales et d'un clitoris. Certains chirurgiens ont développé des variantes avec greffe du scrotum au pénis pour la création de la paroi du néovagin.

 

Les meilleurs chirurgiens du monde (principalement en Thaïlande et au Canada, pays de destinations préférées des françaises) obtiennent des résultats assurant un aspect esthétique similaire à celui d'une femme cisgenre, une profondeur vaginale suffisante pour avoir des relations sexuelles, mais aussi une sensibilité clitoridienne et vaginale. Ce sont de véritables artistes.

 

Ils réalisent cette opération en une seule chirurgie d'une durée de 4 à 6 heures.

Malheureusement, il existe aussi des bouchers qui considèrent que les trans ne veulent qu'un semblant de sexe féminin et surtout la disparition des organes mâles.

 

C'est le cas des chirurgiens français!!! leurs résultats sont très majoritairement catastrophiques avec des taux de complications post opératoires qui, pour d'autres chirurgies, entraineraient la fermeture du service. Pour être objective, je dois préciser que le service chirurgical de Lyon semble vouloir améliorer ses techniques.

 

Pauvre France et pauvres trans françaises.

 

Les prix d'une vaginoplastie, en un seul temps opératoire, varient de 7.000 à 12.000 euros (dans ce dernier cas est compris le forfait à l'hôtel) à l'étranger, pour un séjour de 3 semaines assurant un contrôle post opératoire réel.

 

En France la même opération, réalisée en plusieurs passages sur la table opératoire, est facturée à la Sécurité Sociale, plus de 20.000 euros. La personne opérée est priée de quitter les lieux une semaine après l'opération............

 

Cherchez les erreurs, et vous commencerez à comprendre la raison d'être du chapitre suivant.....


 

PROTOCOLES DITS «OFFICIELS»

 

La France, l'État Français, a mis en place un système appelé protocole officiel, avec obligation de suivre une «équipe officielle d'experts en transsexualisme». Il s'agit d'une violation des Droits de l'homme et du Code de la Sécurité Sociale qui garantit à chaque citoyen le libre choix de ses praticiens.

 

Voici un autre sujet que les trans combattent.

 

Elles refusent ce système pour les raisons suivantes:

 

  1. Comme vous l'avez compris maintenant, être transgenre ne veut pas dire vouloir, avoir besoin de traitements médicaux et/ou chirurgicaux, donc ils (elles) refusent cette obligation de passer sous les fourches caudines de faux experts pour vivre dans le genre souhaité et espérer obtenir avec condescendance un changement d'état civil.
  2. Ceux (celles) qui désirent un traitement médical et/ou chirurgicale veulent pouvoir suivre un parcours médical coordonné (tel que prévu par la Sécurité Sociale) avec les praticiens librement choisis. Surtout que ces équipes sont largement transphobes, comme vous allez rapidement le découvrir.

Le système mis en place par l'État Français regroupe dans un même centre hospitalier (actuellement il en existe un à Bordeaux, un à Paris et un à Lyon) un psychiatre, un endocrinologue et un chirurgien.


Ces personnes se sont auto proclamées expertes en transsexualité, avec à la clé une main mise sur une population fragilisée. Leur lobbying a fait que nombre de praticiens libéraux connaissent mal, voire très mal, la transidentité et sont convaincus que notre place est dans de tels centres car nous serions mieux suivis.


A quand la création de camps réservés aux trans?


Voici un résumé des méthodes de sélection par les équipes:


 

 

1- Peuvent être exclus du suivi et de leur demande d'aide, les trans âgés, mariés ayant des enfants et ayant une orientation sexuelle non conforme (c'est à dire orientation sexuelle homosexuelle après la transition). Cette mesure est largement appliquée à Paris. Traduction: les trans qui s'acceptent alors qu'ils correspondent à l'un de ces critères peuvent aller se faire voir ailleurs et continuer à ne plus vivre, voire à disparaître.


2- Un suivi psychiatrique d'au moins 2 ans est obligatoire (et celui ci peut durer ad limitum selon l'avis du psychiatre) avant d'avoir accès au THS. Il est de bon goût de faire passer des test psy divers et variés qui ont prouvé leur absence d'efficacité. Heureusement l'usage de psychotropes, électrochocs, internements en asile psychiatriques....ont quasiment disparu.

De plus, durant cette période il est obligatoire d'avoir ce que nous appelons le test en vie réelle (RLT, real life test). Ce test consiste à vivre socialement dans le genre désiré. Même si ce test peut s'avérer utile (personnellement je me le suis imposé une semaine, cela a été suffisant), ces équipes imposent ce test durant une période indéterminée, dans toutes les conditions (professionnelle, familiale,...).

C'est une atteinte aux Droits de l'homme, chaque trans est libre de ces choix pour son coming out. 

Que faire alors que la société n'est absolument pas ouverte à la transidentité, si on vous impose de vivre en RLT dans votre entreprise avec le risque majeur d'être la risée (au minimum) voire licencié?


3- Ensuite, vous avez accès au THS. Pour les MtF, le THS imposé commence par une durée variable (6 mois à x années) de prise d'anti testostérone (Androcur ND), sans complémentation hormonale du genre de destination, avec comme complications des pertes musculaires importantes, des pertes osseuses.....

Où est le respect de la santé?

Dans l'hypothèse d'une trans ayant commencé seul un THS avec son propre médecin, voire suite à des achats sur internet (absolument déconseillé) qui désire suivre une de ces équipes, l'arrêt de son traitement est une obligation. Imaginez les risques pour la santé de bousculer ainsi un équilibre hormonal modifié, ainsi que les conséquences psychologiques liés à ce retour en arrière.


4- La SRS étant interdite dans le milieu libéral, seules les équipes «agréées» ont le droit de la faire, aucune stimulation liée à la libre concurrence n'assure une amélioration des techniques réalisées.

Contrairement à d'autres pays, les équipes françaises ne reçoivent aucun trans de pays étrangers.

Pourquoi d'après vous?

Le nombre d'opérations réalisé est d'environ 20 par an, contre 200 au minimum pour les équipes de pointe à l'étranger.

Combien de services de maternité ont-ils été fermés en France car ils n'atteignaient pas un certain seuil?

Et je ne vous parle pas du respect post opératoire.


5- Très souvent la transphobie règne dans ces équipes. Par exemple, il est reconnu que lorsque l'on s'exprime à un trans, il faut utiliser le genre grammatical du genre de destination (Pour un FtM, on dira Monsieur, Il, un transgenre… pour une MtF, on dira Mademoiselle ou Madame, elle, unE transgenre....). 

Dans ces équipes, ce principe est systématiquement oublié....

Imaginez vous dans une salle d'attente au milieu d'autres patients absolument pas concernés par la transidentité, habillé dans votre genre, par exemple en femme, bien maquillée, élégante, le passing convenable, et le praticien qui systématiquement vous appelle «Monsieur» devant tout le monde avec l'usage de votre prénom de naissance. Quel respect de la vie privée?

Pourquoi ne pas fournir une étoile à fixer aux vêtements? Et je vous passe d'autres exemples.


Je n'ai jamais rencontré de tels écarts de politesse avec le corps médical libéral, le respect a toujours été de mise.

 

Pour l'instant, il est possible de suivre un parcours médical hors de ces structures, à condition de trouver les praticiens prêts à nous aider.

L'information n'étant absolument pas diffusé auprès des praticiens libéraux, nous devons leur apporter les vrais éléments sur le THS, les rares éléments en notre faveur dans la législation pour les former à la transidentité.

 

Mais quid de demain?

 

Au printemps 2009, la Haute Autorité de la Santé a lancé une enquête sur la transsexualité. Son rapport, avec le soutien du ministère de la santé, propose que seuls les centres agréés soient habilités à nous aider, avec fichage des trans.

Tout trans qui voudrait suivre un parcours médical hors de ces structures serait hors la loi et contraint de se tourner vers l'illégalité pour se procurer le THS..

 

Voilà le retour des camps et du fichage dignes d'une époque que nous pensions abolie..

 

Seule avancée du ministère de la santé, Mme BACHELOT, a fait une annonce en juin 2009, de retrait de la transidentité des maladies psychiatriques en France. Premier pays au monde à le faire.

 

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