Hier, dimanche soir, 25 janvier 2009
Ce dimanche soir, j'étais de sortie.
Nouveau restaurant, toujours seule, encore pour me tester, et puis j'avais besoin de sortir. Les jours passent, les occupations professionnelles, personnelles, ont vite fait d'empêcher toute sortie puisqu'il faut que je puisse avoir le temps de faire les 120 km aller retour qui me permettent d'être Delphine sans risque d'être démasquée sur mon lieu de travail.
Je suis partie bien, contente, je pensais aller retrouver l'ambiance du restaurant déjà connu, une bonne façon de me rassurer, je ne suis quand même qu'une débutante et, comme le dise les québécoises, le fait d'être obligée de switcher et sa version masculine n'aide pas à trouver l'équilibre, à être en pleine confiance.
Patatras, restaurant fermé, j'ai faim, et puis rentrer à la maison, pas question, "gardes la tête haute, oublies les regards, ne penses pas que ton maquillage ne cache pas bien ta barbe et ton aspect, fonces", c'est avec ces pensées que j'ai poussé la porte d'un resto asiatique et me suis assise. Resto en libre service, pas mal de monde, aspect plutôt cafétéria, je n'allais pas rester plantée devant ma table et mon verre d'eau, donc je suis allée me servir et j'y suis retournée. Courage Delphine, tu n'es pas morte, d'ailleurs personne n'a fait de remarque, personne ne t'a vraiment dévisagée. Tu as pu sortir la tête haute et aller au cinéma sans crainte.
Pendant le repas, j'ai fini de lire les 4 dernières pages du livre "Le Choix de Juliette" de Juliette Jourdan.
J'ai adoré ce livre, j'ai pleuré, j'ai ri.
Les dernières pages correspondaient à mon état d'esprit hier soir, mélancolie face à l'envie de se fondre dans le monde, d'être une femme, mélancolie de sentir son côté masculin toujours aussi présent, mélancolie de voir la vie devant soi et joie justement car elle est devant soi. Avec cette question tirée du livre: "quand deviens-t-on vraiment une femme".
Je vous le conseille, hors de tout débat philosophique sur la transsexualité, à prendre comme un témoignage.
Nouveau restaurant, toujours seule, encore pour me tester, et puis j'avais besoin de sortir. Les jours passent, les occupations professionnelles, personnelles, ont vite fait d'empêcher toute sortie puisqu'il faut que je puisse avoir le temps de faire les 120 km aller retour qui me permettent d'être Delphine sans risque d'être démasquée sur mon lieu de travail.
Je suis partie bien, contente, je pensais aller retrouver l'ambiance du restaurant déjà connu, une bonne façon de me rassurer, je ne suis quand même qu'une débutante et, comme le dise les québécoises, le fait d'être obligée de switcher et sa version masculine n'aide pas à trouver l'équilibre, à être en pleine confiance.
Patatras, restaurant fermé, j'ai faim, et puis rentrer à la maison, pas question, "gardes la tête haute, oublies les regards, ne penses pas que ton maquillage ne cache pas bien ta barbe et ton aspect, fonces", c'est avec ces pensées que j'ai poussé la porte d'un resto asiatique et me suis assise. Resto en libre service, pas mal de monde, aspect plutôt cafétéria, je n'allais pas rester plantée devant ma table et mon verre d'eau, donc je suis allée me servir et j'y suis retournée. Courage Delphine, tu n'es pas morte, d'ailleurs personne n'a fait de remarque, personne ne t'a vraiment dévisagée. Tu as pu sortir la tête haute et aller au cinéma sans crainte.
Pendant le repas, j'ai fini de lire les 4 dernières pages du livre "Le Choix de Juliette" de Juliette Jourdan.
J'ai adoré ce livre, j'ai pleuré, j'ai ri.
Les dernières pages correspondaient à mon état d'esprit hier soir, mélancolie face à l'envie de se fondre dans le monde, d'être une femme, mélancolie de sentir son côté masculin toujours aussi présent, mélancolie de voir la vie devant soi et joie justement car elle est devant soi. Avec cette question tirée du livre: "quand deviens-t-on vraiment une femme".
Je vous le conseille, hors de tout débat philosophique sur la transsexualité, à prendre comme un témoignage.